Villa R


Crédits : en cours…


Statut : réalisé dans le cadre de l'agence MOA architecture

(www.moa-architecture.com) en tant qu’associé.

Phases : Conception

   

Sur un vaste terrain légèrement en pente à Châteauneuf-de-Gadagne, notre client nous a confié la tâche de concevoir une villa. Elle occupe une position centrale sur le terrain, et ses volumes principaux constituants le corps de bâti principal s’orientent en fonction de l’orientation, de la pente naturelle, du sens du vent, et des vues sur le grand paysage. Au fond du jardin, un troisième volume se love dans la pente, abritant les chambres d’amis et le garage, tel un refuge troglodyte. Ce volume transforme doucement la topographie, offrant à la fois un cocon discret dans le sol et un belvédère perché, avec une vue imprenable sur le Mont Ventoux. De là, on contemple la plaine, le Comtat Venaissin, le Pays des Sorgues, la chaîne du Luberon et les Alpilles, comme si l’on dominait le monde depuis ce promontoire secret, un lieu privilégié en relation avec la nature environnante.


Principes : la topographie comme base du projet, cadrage sur le grand paysage.

Face aux mille et une possibilités d’implantation, nous avons pris le temps de tester le potentiel du site grâce à un travail en maquette pour mieux faire parler le lieu et réagir le client. Ensemble, à force de discussion et de maquettes, nous avons trouvé l’emplacement parfait, celui qui répondrait à ses besoins et à ses envies.

La pièce de vie principale située au RDC est un espace totalement traversant, posé délicatement sur le terrain naturel, et dont les façades vitrées amovibles rendent la délimitation entre intérieur et extérieur variable.

Grace à une structure ingénieuse, la portée de la toiture permet de se passer de tout point porteur, et offrir un espace non cloisonné, totalement ouvert, et dont l’usage peut varier en fonctions des envies et des saisons.


Principes : flexibilité et évolutivité en plan, approche itérative

Le premier volume, en rez-de-chaussée, s’étire paisiblement le long de la pente douce du terrain, suivant la topographie naturelle. Ce volume abrite les espaces de vie principaux, en dialogue constant avec la terre, les arbres, et le ciel. Les façades vitrées, en retrait derrière de solides portiques, créent une frontière incertaine entre l’intérieur et l’extérieur, où cuisine d’été et cuisine d’hiver se répondent, floutant les limites entre le dedans et le dehors. Qu’importe l’heure, la saison ou le temps, ce lieu offre un refuge ouvert, où le confort est toujours au rendez-vous, sous un abri accueillant et bercé par le grand paysage.


Principes : dedans-dehors, espace traversant

Au-dessus de ce socle, un second volume s’élève, qui semble flotter dans l’air. Conçu pour accueillir les chambres et salles de bain, il s’oriente différemment du rez-de-chaussée, créant deux porte-à-faux spectaculaires qui défient la gravité. Ce flottement presque irréel est rendu possible grâce à deux façades principales, façonnées comme de grandes poutres treillis. Celle du Sud, travaillée avec soin, devient une véritable prouesse architecturale. Des éléments structurels obliques s’enlacent, certains en traction, d’autres en compression, certains jouant sur les deux tableaux. Ces poutres, habituellement d’acier, nous avons choisi de les réaliser en béton pour offrir une matérialité plus dense, plus ancrée. Et pour couronner le tout, les éléments en compression sont taillés dans la pierre massive, transformant cette matière, d’ordinaire lourde et stable, en une poutre porteuse audacieuse.


Principes : innovation, lévitation 

Le volume du rez-de-chaussée, quant à lui, s’enracine dans la pierre massive, comme un chant profond résonnant avec le sol. Les façades structurelles, imposantes et solides, sont accompagnées de grands portiques qui dessinent une première frontière entre l’extérieur et le bâti. Derrière ces portiques, les façades vitrées en acier définissent l’espace intérieur, un lieu chauffé et protégé. Entre les portiques, une dalle franchit 10 mètres sans effort apparent, grâce à un plancher collaborant bois-béton. Ce système ingénieux réduit le besoin en béton et laisse apparaître un plafond en bois brut, qui n’a besoin d’aucune autre finition pour charmer les yeux.


Principes : l’esthétique du brut